En France, les ostéopathes sont formés en cinq années post baccalauréat dans des écoles agréées par le ministre de la santé.
Une profession autonome à haut niveau de responsabilité ne peut exister et se développer qu’en s’adossant à une formation de grande qualité.
L’UPO s’est créée en 2012 dans l’objectif de fédérer les ostéopathes pour contribuer, sous l’égide du ministère de la santé, à la réforme
de la formation en ostéopathie.
C’est ainsi que sont parus, de septembre à décembre 2014, une série de décrets et arrêtés, modifiant en profondeur la réglementation précédente, et dotant la formation en ostéopathie française d’un cadre référentiel et règlementaire ambitieux, sans égal en Europe.
Le diplôme d’ostéopathe s’obtient après un cursus de :
post baccalauréat
dans un établissement de formation agréé par le ministère de la santé.
Le référentiel de formation règlementaire (lien) comporte 7 domaines de formation théorique et pratique, ainsi que 1500 heures de formation pratique clinique auprès des patients.
La formation requiert un bon niveau scientifique, et comporte en particulier des sciences de la santé et médicales (biologie, anatomie, sémiologie médicale…), des sciences humaines, beaucoup d’apprentissage de la pratique professionnelle, et 1 500 heures de formation pratique clinique auprès de patients. Chaque établissement de formation met en place une clinique pédagogique ostéopathique pour prendre en charge ces patients, et organise également des stages externes encadrés, à l’hôpital par exemple.
Des évaluations de chaque unité d’enseignement (UE) sont réalisées chaque année de formation, ainsi que pour la pratique clinique en 4e et 5e années. Le diplôme en ostéopathie (DO) sanctionne la réussite de l’étudiant.e. Ce diplôme obtenu dans un établissement agréé par le ministre de la santé est enregistré auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS) du nouvel ostéopathe dans le registre partagé des professions de santé (RPPS),afin de pouvoir exercer.
Un régime de dispenses de certaines Unités d’Enseignement (UE) est accessible à certaines professions de la santé.
Depuis 2015, les établissements de formation en ostéopathie doivent déposer tous les 5 ans au ministère de la santé un dossier comportant 63 critères réglementaires, afin d’obtenir un agrément du ministre. Les critères attendus portent, en particulier, sur le respect :
Le résultat des campagnes d’agrément des dix dernières années montre les limites de cette procédure. Celle-ci mérite d’être réformée afin d’inclure notamment des contrôles sur site des établissements. L’absence actuelle de ces contrôles physiques fragilise l’ensemble du dispositif, et permet des disparités parfois importantes entre les établissements de formation.
Cette fragilité du dispositif de contrôle de la formation nuit à la qualité de la formation, à la sécurité des patients, à la réputation de la profession, et à son intégration dans le système de santé publique
Dès 2015, l’UPO, consciente de cette fragilité de la procédure d’agrément, a souhaité proposer aux établissements volontaires d’accepter des audits dans le cadre d’une certification de service, sur les critères de la réglementation de la formation. Bâti avec un organisme certificateur externe, Bureau Veritas Certification, sous l’égide de l’UPO, ce référentiel de certification de service s’intitule « Ostéopathie, conformité et qualité de service de la formation ».
Une quinzaine d’écoles se sont initialement inscrites dans cette démarche volontaire de transparence auprès des candidat.es à la formation, imposant un audit sur site tous les 18 mois.
La FNESO regroupe actuellement 15 établissements de formation en ostéopathie. Composante de l’UPO, elle participe aux travaux de cette dernière pour faire progresser le statut de la profession, son enseignement, sa place dans la santé publique, sa représentativité auprès des pouvoirs publics, sa recherche, son code de déontologie.
Tous les établissements de la FNESO ont été agréés en première instance à chaque campagne d’agrément, depuis que la profession et son enseignement sont réglementés (2007), gage d’une volonté de conformité à la réglementation. Tous proposent des stages hospitaliers à leurs étudiants de 5ème année, afin d’étendre leur expérience en soignant des patients hospitalisés, et les préparer à leur insertion professionnelle.
Tous défendent un enseignement qualitatif respectueux des textes réglementaires encadrant la formation en ostéopathie. La quasi-totalité délivre un diplôme enregistré au niveau 7 au RNCP.
Sous l’impulsion de l’UPO, plusieurs structures rassemblant des ostéopathes appellent les pouvoirs publics à créer une autorité publique indépendante (API), afin de mieux contrôler les établissements de formation.